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mardi 30 décembre 2008

le carnet de voyage (6) - avril à septembre 2007


Semaine 6 – Malaisie Thaïlande – 7 juin 2007

Sixième épisode, donc. Je m'étais arrêté un mercredi, sur le point de quitter Tonsai Beach, Krabi, Thailande. Et c'était le pied intégral : du soleil, la plage, l'escalade, des potes, des fruits frais et de la bouffe délicieuse ; le tout pour une poignée d'euros (même pas très grosse, la poignée). Comme la phrase précédente le laisse supposer, je ne suis pas parti le jeudi matin. Et ai "raté" le départ du vendredi... hum... pas envie de partir, pour être tout à fait honnête ;)

Les rites et cérémonies propitiatoires ont été intenses et émouvants : dire au revoir à tout le monde, faire mon sac, laisser ma hutte rustique et mes colocataires à poils, écailles et/ou cuticule, arroser copieusement la nuit du vendredi 1er juin (FULL MOON PAAAAAAAARTY), échanger les traditionnels emails pour pas se perdre de vue tout à fait etc... longue-queue bateau vers 9h le lendemain matin, de là un minibus pour HatYai (4h) puis l'attente dans une agence de voyages (3h) avant de monter dans un bus luxe et rouler vers KL (10h), en passant la frontière vers minuit et en arrivant en ville vers 5h du matin. Une sieste rapide et inoubliable - mes lombaires en tout cas s'en souviennent encore - sur la table basse du salon de ma guest house, la réception étant fermée... Et vers 8h du matin j'ai pu me doucher, récupérer mon sac en consigne, aller prendre le petit déj et flâner, passablement fatigué, en attendant l'heure d'appeler mes couchsurfeurs indiens du premier jour. Ils ont émergé de leur samedi soir de fête vers 15h30 et j'ai pu aller échouer dans leur canapé, café au lait et biscuits à la main, avant de commencer la cérémonie d'adieux avec eux : tournée des bars et restos mamak, retrouvailles émues avec les Sikhs de Malaka, nuit courte, journee du lundi trop courte, nuit du lundi beaucoup trop courte puisque je me suis levé vers 4h pour prendre un taxi puis un bus puis un avion et arriver à Bangkok vers 10 heures, encore une fois en sueur et encore une fois la tête dans le fondement. L'avion de Mercè n'avait qu'une heure de retard, on s'est donc retrouvés au détour d'un tapis roulant à bagages. Question intimité on a fait mieux mais pour le romantisme exotique et dépaysant, c'était parfait!


Et voilà : 2 jours très courts à Bangkok, ville folle, ville de fous. Tellement pleine de tout, tellement. Tellement qu’elle en déborde. Partout, tout le temps. C'est un peu comme la salle du bar tabac de la rue des martyrs : tout se vend, tout s'achète, le meilleur et le pir’. C'est un peu comme Venise, Montmartre, Londres et une autre planète à la fois. Ça coule et pue, ça brille et dégouline, ça bruisse et crie, ça roule et hurle, ça court et brûle, ça miaule et construit, ça s'écroule et cuisine toute la journée, partout, à perte de vue... hallucinant. Des temples, bien sur, des cafards de compétition, des food courts et des gargottes et des roulottes qui débordent de fruits et de beignets et de... choses. On a mangé un truc ce midi, dans du bouillon, que l'anatomopathologiste en moi n'a pas fini de diagnoser : vessie ou portion non glandulaire d'estomac ? Pour l'espèce, sans doute du porc. Chien non exclu. Envisager des immunomarquages pour confirmer le diagnostic. Le goût était heureusement discret et le bouillon, très épicé !
On part demain nuit pour ChiangMai, sur les conseils du couple barcelonais (sonia y xavi, les escaladeurs de Tonsai) dans lequel on a littéralement butté sur Kaosan Road, l'artère touristique "tee-shirts-tattoos-dreadlocks-sacs-à-main-bijoux-thai-massages-fruits-frais-marchandage-de-rigueur-mais-avec-le-sourire-n'est-ce-pas". On a passé une soirée avec eux en terrasse d'une gargotte, entre un padthai étonnament pas bon et de la friture de calamars... Une semaine plutôt intense. Qui est passée très vite en tout cas. Juste ciel ! J'ai fait tellement court cette fois-ci. On se rattrapera pour le prochain ! Des bises à tous et plein de pensées depuis là-bas. Peace.

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